Peintre
Vit et travaille à Munich

Ransome Stanley, né à Londres en 1953, de père nigérien et de mère allemande, a grandi à Basel en Suisse. Il a ensuite étudié à l’Académie Merz de Stuttgart. Il obtint en 1979 une bourse d’étude de la GEDOK Stuttgart. Depuis 1986, Stanley vit et travaille à Munich en Allemagne. En 1989, il commence à travailler comme artiste freelance et conférencier à l’Académie des arts de Bad Reichenhall. Stanley s’exprime à la fois par le biais d’images issues d’une culture bourgeoise du XIXème siècle et de clichés tirées des colonies africaines, pour soulever les questions raciale et identitaire. Il utilise les médias dans toutes leurs formes et les archives, afin d’y sélectionner des documents en osmose avec son imagination. Ses peintures sont souvent constituées d’une photographie réaliste, en dialogue avec des animaux, de la littérature ou des images mises en abîme.

Des bouts de vieilles clôtures usées, de murs en ruine ainsi que des morceaux de bois fissuré créent le fond sur lesquels sont peints les graffitis urbains. Stanley marque son empreinte en collant des posters à moitié déchirés et des textes raturés. La corrosion et la décomposition des matériaux – peinture blanchie et peeling, clous rouillés et bois pourri- sont réalisées artificiellement avec une aisance remarquable. Nous pourrions comparer ce travail dans l’art contemporain allemand, à celui d’Anselm Kiefer et de Neo Rauch, qui font des expériences sur la matière, l’alchimie et la mémoire.

Ransome Stanley prête une importance toute particulière aux symboles, aux métaphores et à la mythologie ancienne. Il renouvelle notre histoire et réveille nos vies quotidiennes, en faisant référence au jazz, au cinéma, à des dessins, des articles de journaux, des icônes, des photographies, à la publicité et la typographie ; les arrangeant et les articulant à sa manière.

Ransome Stanley se situe dans un courant, qui, depuis le milieu des années 1990, porte un «nouveau discours africain sur l’art». Ce courant est ancré dans le refus de «l’authenticité», du «nativisme» et d’une prétendue «essence» africaine. La «négritude» se transforme ainsi en «afropolitanisme » (Achille Mbembe), paradigme de mobilité, envisagé comme une stylistique, une esthétique et une certaine poétique dynamique du monde. Diaspora post «black art» plutôt qu’identité statique et sclérosante.

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