Sandra Zeenni
(1970-)

Sandra Zeenni, artiste sculpteur, vit et travaille à Paris.  

Les dernières sculptures de Sandra Zeenni dialoguent avec le travail expressionniste d’Auguste Rodin. Elles donnent lieu à des formes organiques souvent désérotisées qui s’articulent et s’enchainent comme des créatures mutantes générées par une croissance rhizomique. Elles jouent sur l’effet de surprise produit par la succession des points de vue discordants. Le décalage entre formes (anfractuosités, bosses, cavités…) et une matière maîtrisée accentue ces anomalies et le climat fantastique de ses pièces.

Ses pièces sont présentes dans plusieurs collections publiques en France et au Japon.  
Ses dernières participations à des expositions publiques se sont tenues en 2022 au Palais Jacques Cœur à Bourges, en 2020 dans les Musées de Bourges et Vierzon, en 2019 à l’Hôtel Gouïn de Tours, dans le cadre du 500 ème anniversaire Leonard de Vinci, en 2015 au Musée de Sarreguemines et en 2014 au Musée National Adrien Dubouché, à Limoges et à la Villa Empain (Fondation Boghossian) à Bruxelles, en Belgique.

En 2022, la galerie Liz O’Brien à New York présente ses sculptures au Armory Salon Art & Design. La galerie Capazza expose ses sculptures dont le bronze Myn à Antica Namur en Belgique, après sa participation à l’exposition collective « Terra Incognita » au printemps.

En 2020, dans le parcours d’Art Contemporain “ Georges Jeanclos – Auguste Rodin, modeler le vivant” réalisé par la Galerie Capazza, en partenariat avec le Musée Rodin, ses sculptures sont exposées à Nançay et Azay-le-Rideau.

En 2016, une exposition personnelle lui est consacrée par la Galerie Capazza. En 2017 et 2018, c’est au Park Avenue Armory que la Liz O’Brien Gallery montre ses sculptures, à New York.

En 2015, ses œuvres étaient présentées à Collect International Art Fair, à la Saatchi Gallery à Londres.

Ses œuvres sont présentées à Paris à la galerie 1831.

Respirations
Organique, abstrait, humain, … l’ensemble des “Lage” de Sandra Zeenni invite le regardeur à l’expérience d’un corps à corps. De ces fragments suggestifs, émergent un univers de crânes et têtes, dos, colonnes vertébrales plus ou moins marquées, déviées ou discontinues, des hanches, des fesses, des bustes, surfaces douces et sensuelles, féminines.

Ici, l’impression transitoire de plénitude est vite interrompue par des orifices et cavités qui surgissent, des bouches poussant un cri. “Sans ces béances, ces ouvertures, il n’y a pas de respiration ; la forme suffoque et moi avec elle”. Sandra Zeenni parle de turbulence.

Erigés ou horizontalisés, détendus ou repliés, les corps semblent en proie à des mouvements incontrôlables, à des forces intérieures sourdes voire menaçantes.
La force évocatrice du travail de Sandra Zeenni est à la mesure de l’ambiguïté qui amplifie trouble et confusion, à l’image de ces faces masculines, androgynes, féminines qui se mêlent, au sein d’une même création. Un corps qui pose question.
Ses pièces hybrides, qui semblent dotées d’une épaisseur mémorielle, comme les accidents qui ponctuent la matière, dissuadent le regardeur de se satisfaire d’une simple position de survol. Car aucun mot n’est capable d’étiqueter ou de fixer ces créatures mutantes qui semblent plutôt procéder d’un univers fictionnel. Les sculptures invitent donc à une autre approche plus tactile dans le sillage du corps à corps mis en œuvre dans le processus de création.

Parmi les pièces blanches, il y a les œuvres plus éthérées, plus sublimées, moins accidentées et qui, par leur volupté et leur douceur, nous bercent de plénitude et de réassurance. Il y a également celles intitulées « Figure » et « Dada », dépouillées de leur peau d’émail, au toucher vif et mat de la terre brute dont la blancheur irradie.

Les “Noirs”, en revanche, tout en tension, fonctionnent avec l’espace et la lumière : les émaux, appliqués au pinceau de manière jubilatoire jouent avec les rayonnements et entraînent la sculpture vers le champ de la peinture et de l’installation. Les Noirs, deviennent gris bruns, verts, violet ou mauves et laissent apparaitre des effets de brillance et de matité en fonction de l’angle de vue et de l’intensité lumineuse de l’exposition.

Ces sculptures contredisent notre croyance en une réalité immédiate, stable, fondée sur les apparences extérieures.
Texte : Xavier de Rubercy

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